Dossier spécial – Europe : instrument de paix ou piège de dépendance ?
Depuis des décennies, on nous vend l’Union européenne comme une évidence, un progrès inéluctable, une garantie de paix, de prospérité et de coopération entre les peuples. Mais une question mérite enfin d’être posée clairement, froidement, démocratiquement :
L’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui nous protège-t-elle réellement ? Ou est-elle devenue un obstacle à notre souveraineté, à notre justice sociale, à notre puissance économique ?
Ce dossier n’a pas pour but de rejeter tout en bloc. Mais de regarder en face ce que l’Europe est devenue. Et de poser une autre question fondamentale :
Changer l’Europe est-il encore possible ? Ou faut-il s’en libérer ?
✅ 1. L’Europe d’aujourd’hui : ce que c’est vraiment.
L’Union européenne actuelle, ce n’est ni l’Europe des peuples, ni l’Europe des solidarités. C’est une machinerie bureaucratique, où 27 États doivent composer avec :
Une Commission européenne non élue, qui initie seule les lois. Une Cour de Justice de l’UE, qui peut annuler nos lois nationales si elles contreviennent à des directives supranationales.
Une Banque centrale indépendante, qui ne rend de comptes à aucun peuple.
Des traités gravés dans le marbre, quasi impossibles à réformer (Traité de Lisbonne, Pacte de stabilité, etc.).
✅ 2. Les effets concrets sur notre pays.
Perte de souveraineté budgétaire et économique
La France n’a plus la main sur sa monnaie ni sur sa politique de crédit.
Elle interdit de monétiser sa dette (article 123 du TFUE), donc dépend des marchés.
Le Pacte de stabilité (3 % de déficit max / 60 % de dette) bloque tout investissement de long terme, même utile.
Conséquence : pas de plan de relance ambitieux possible sans plaire à Bruxelles.
Dérégulation massive au nom de la « concurrence libre et non faussée »
L’UE impose l’ouverture à la concurrence des services publics (énergie, rail, poste…).
EDF a été démantelé, SNCF mise en concurrence, hôpitaux contraints par les directives de rentabilité. L’État n’a plus le droit de protéger ses industries stratégiques sans passer par Bruxelles.
Conséquence : Nos biens communs deviennent des marchandises.
Dépendance agricole et alimentaire croissante
Les accords de libre-échange (CETA, Mercosur, etc.) sont signés sans débat démocratique national.
Ils permettent l’entrée massive de produits agricoles étrangers à bas coûts, souvent produits dans des conditions inacceptables.
Nos agriculteurs meurent à petit feu, étranglés par des règles absurdes imposées à eux mais pas à la concurrence.
Immigration : un cadre imposé
L’Union interdit toute remise en cause du principe de « libre circulation », y compris face à des déséquilibres majeurs.
La justice européenne peut annuler les lois nationales jugées « discriminatoires » même si elles visent à protéger un modèle local ou social.
Politique étrangère : une impuissance choisie
Aucune voix unique, aucune armée, aucune diplomatie coordonnée sérieusement.
Mais soumission implicite à l’OTAN et aux intérêts anglo-saxons, sous couvert de « valeurs européennes ».
✅ 3. Est-ce réformable ? Vraiment ?
« On va changer l’Europe de l’intérieur. »
Ce refrain, on l’a entendu depuis 30 ans. Tous les partis de gouvernement l’ont utilisé.
Mais les faits sont là :
Le droit européen prime sur le droit national.
Les traités sont verrouillés à l’unanimité.
Chaque pays a son veto, donc rien n’avance sauf ce qui ne dérange personne.
Résultat : Même ceux qui veulent « changer l’Europe » doivent obéir à ses règles pour gouverner.
✅ 4. Doit-elle changer ? Ou disparaître ?
Changer ?
Nécessiterait un sursaut collectif de plusieurs nations, en même temps.
Improbable dans l’état actuel du rapport de forces (Allemagne, Pays-Bas, Commission, BCE…).
Disparaître ?
Une sortie concertée ou un démantèlement progressif serait envisageable.
La France pourrait alors rejoindre une Europe des coopérations volontaires, à géométrie variable, sans perte de souveraineté.
✅ 5. Ce que Les Essentiels proposent
« Retirer notre avenir des mains de ceux qui ne rendent de comptes à personne. »
Récupérer notre capacité à légiférer, produire, financer, décider.
Sortir des traités qui nous asphyxient, selon un calendrier souverain et réaliste.
Bâtir des coopérations libres, sur des sujets précis (climat, défense, culture), mais sans laisser Bruxelles décider pour nous.
Refuser tout nouveau transfert de compétence sans référendum national.
✅ 6. Conclusion : une Europe des peuples ou rien
L’Europe que nous voulons :
Une Europe des nations libres,
Une Europe du respect mutuel,
Une Europe qui ne remplace pas les peuples, mais les sert.
Nous ne voulons pas d’une « sortie de l’Europe » brutale, mais d’un retour de l’essentiel :
La souveraineté. La loyauté. Le courage.