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Quand les lobbys dirigent la France à la place des citoyens

Quand les lobbys dirigent la France à la place des citoyens

Aujourd’hui, les citoyens s’en prennent aux symptômes — prix de l’essence, retraites, TVA, fiscalité — mais rarement aux racines du pouvoir réel. Pourtant, si les Gilets jaunes et d’autres mouvements populaires avaient pris pour cible non pas les ronds-points, mais les sièges des grands lobbys — AFEP, France Industrie, Union des marques, FCD, Leem, etc. — combien de temps le système aurait-il tenu ?
  • Pas longtemps. Car derrière chaque réforme imposée, il y a ces groupes qui représentent :
117 multinationales au sein de l’AFEP, pesant plus de 2 000 milliards € de chiffre d’affaires cumulé. Les 53 industriels de France Industrie, responsables de près de 2,8 millions d’emplois directs en France et de plus de 50 % des exportations nationales. Les géants de la distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan, Intermarché, Lidl…), soit plus de 200 milliards € de ventes annuelles. L’industrie pharmaceutique (Leem, NèreS), qui capte près de 30 milliards € par an de dépenses de santé financées par la Sécurité sociale. L’Union des marques, qui représente 95 % des investissements publicitaires en France, soit environ 15 milliards € injectés chaque année dans les médias. En clair : paralyser un lobby pendant une semaine, c’est bloquer davantage le système que des mois de manifestations dispersées. Car c’est taper directement sur les flux financiers et médiatiques qui maintiennent la machine en vie. ⚠️ Et si ces lieux avaient été ciblés dès 2018-2019, le gouvernement n’aurait pas tenu longtemps sans céder, car il aurait subi la pression de ses “vrais patrons” : les grandes entreprises, les banques et les multinationales qui tiennent les rênes de l’économie française.

Aujourd’hui, les citoyens s’en prennent aux symptômes

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Et si ces lieux avaient été ciblés !

Aujourd’hui, les citoyens s’en prennent aux symptômes

Aujourd’hui, les citoyens s’en prennent aux symptômes — prix de l’essence, retraites, TVA, fiscalité — mais rarement aux racines du pouvoir réel.
Pourtant, si les Gilets jaunes et d’autres mouvements populaires avaient pris pour cible non pas les ronds-points, mais les sièges des grands lobbys — AFEP, France Industrie, Union des marques, FCD, Leem, etc. — combien de temps le système aurait-il tenu ?

  • Pas longtemps. Car derrière chaque réforme imposée, il y a ces groupes qui représentent :

117 multinationales au sein de l’AFEP, pesant plus de 2 000 milliards € de chiffre d’affaires cumulé.

Les 53 industriels de France Industrie, responsables de près de 2,8 millions d’emplois directs en France et de plus de 50 % des exportations nationales.

Les géants de la distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan, Intermarché, Lidl…), soit plus de 200 milliards € de ventes annuelles.

L’industrie pharmaceutique (Leem, NèreS), qui capte près de 30 milliards € par an de dépenses de santé financées par la Sécurité sociale.

L’Union des marques, qui représente 95 % des investissements publicitaires en France, soit environ 15 milliards € injectés chaque année dans les médias.

En clair : paralyser un lobby pendant une semaine, c’est bloquer davantage le système que des mois de manifestations dispersées. Car c’est taper directement sur les flux financiers et médiatiques qui maintiennent la machine en vie.

⚠️ Et si ces lieux avaient été ciblés dès 2018-2019, le gouvernement n’aurait pas tenu longtemps sans céder, car il aurait subi la pression de ses “vrais patrons” : les grandes entreprises, les banques et les multinationales qui tiennent les rênes de l’économie française.

En quelques lignes

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Et si ces lieux avaient été ciblés !

La démocratie française est censée reposer sur la volonté du peuple exprimée par ses représentants. Pourtant, derrière les portes closes des ministères, des assemblées et de Bruxelles, ce sont les lobbys — ces organisations représentant des intérêts privés puissants — qui dictent une grande partie de la loi et des politiques publiques. Grands groupes, multinationales, syndicats patronaux et fédérations sectorielles façonnent chaque jour notre économie, notre consommation, et même notre santé.
Le problème n’est pas seulement leur existence — prévue et encadrée par la loi Sapin II et la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) — mais leur poids écrasant par rapport à celui des simples citoyens.

I. Les lobbys : qu’est-ce que c’est ?
  • Officiellement : des “groupes d’intérêts” qui défendent un secteur, une entreprise ou une profession.
  • Officieusement : des machines à influencer, disposant de budgets colossaux, d’accès privilégiés aux élus, et d’une armée de communicants, juristes et anciens ministres.
  • Chiffres : plus de 2 200 représentants d’intérêts enregistrés en France, des milliers à Bruxelles, avec des budgets annuels dépassant plusieurs centaines de millions d’euros.
II. Les grands lobbys de pouvoir en France
1. AFEP — Association Française des Entreprises Privées

Véritable “club du CAC 40”, l’AFEP regroupe 117 membres, soit l’élite patronale française. Ce sont les PDG et conseils d’administration qui se retrouvent ici pour peser directement sur Matignon et l’Élysée.
Membres (liste complète) : Accor, Airbus, Air France-KLM, Air Liquide, Alstom, ArcelorMittal, Arkema, AXA, BNP Paribas, Bouygues, Carrefour, Casino, CMA CGM, Dassault, Danone, EDF, Engie, Hermès, Kering, Lactalis, L’Oréal, LVMH, Michelin, Orange, Pernod Ricard, Renault, Safran, Saint-Gobain, Sanofi, Schneider Electric, Société Générale, Sodexo, Thales, TotalEnergies, Veolia, Vinci, Vivendi… et bien d’autres.

  • Autrement dit, ceux qui dominent la Bourse dominent aussi les couloirs du pouvoir.
2. France Industrie

Le MEDEF de l’industrie. Rassemble 83 membres :

  • 53 grandes entreprises : Airbus, EDF, Engie, Hermès, Michelin, Naval Group, Orange, Safran, Sanofi, Thales, Total, Veolia…
  • 30 fédérations sectorielles : alimentation (ANIA), chimie (France Chimie), aéronautique (GIFAS), métallurgie (UIMM)…

Cela représente des centaines de milliers d’emplois et des milliards de chiffre d’affaires, donc une capacité énorme à dicter la politique industrielle et énergétique du pays.

3. FCD — Fédération du Commerce et de la Distribution

Le lobby de la grande distribution. Ses membres : Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc, Intermarché, Aldi, Lidl, Monoprix, Picard, Decathlon, Fnac Darty, Galeries Lafayette, Cora, Metro, etc.

Ce sont eux qui négocient avec l’agro-industrie, mais aussi avec l’État sur la fiscalité, la régulation des prix et même… les tickets restaurant.

4. Union des Marques (ex-UDA)

Lobby des annonceurs : toutes les grandes marques qui achètent de la publicité en France.
Exemples d’adhérents : Air France, Aldi, Allianz, Auchan, AXA, Bacardi, BNP Paribas, Bouygues, Burger King, Carrefour, Chanel, Coca-Cola, Crédit Mutuel, Danone, EDF, Engie, FDJ, Ferrero, Heineken, Hermès, Intermarché, L’Oréal, Lactalis, Legrand, Lindt, LVMH, Mars, McDonald’s, Michelin, Nestlé, Orange, Pernod Ricard, Procter & Gamble, Renault, Sanofi, Sephora, SNCF, Société Générale, TotalEnergies, Toyota, Unilever, Yves Rocher…

Concrètement, ce sont toutes les marques qui envahissent nos écrans et financent les médias.

5. Leem et NèreS — L’industrie pharmaceutique
  • Leem : rassemble quasiment toutes les multinationales du médicament (Sanofi, Pfizer, Novartis, Roche, GSK, MSD, Bayer…).
  • NèreS : focalisé sur l’automédication, avec Pierre Fabre, Biocodex, Haleon (ex-GSK CHC), Sanofi Consumer Health, Zambon…

Un poids énorme sur la régulation des prix des médicaments, les campagnes de vaccination, et même la formation des médecins.

6. UFE — Union Française de l’Électricité

Rassemble EDF, Engie, TotalEnergies, Enedis, RTE, Vattenfall, Octopus Energy, etc.

Ce sont eux qui écrivent les scénarios énergétiques “officiels” repris ensuite par le gouvernement.

7. FFTélécoms — Fédération Française des Télécoms

Avec Orange, Bouygues, SFR (Altice), Free (Iliad), Verizon, Worldline…

Contrôle des infrastructures numériques, pression sur la 5G et la régulation d’Internet.

8. Autres fédérations puissantes

ANIA : agroalimentaire (Danone, Nestlé, Fleury Michon, Savencia…).

FEBEA : cosmétiques (L’Oréal, Chanel, LVMH, Pierre Fabre…).

FEVAD : e-commerce (Amazon, Alibaba, Cdiscount, eBay, La Redoute…).

CNIEL : filière laitière (Lactalis, Danone, Sodiaal…).

III. Comment les lobbys influencent la politique ?
  • Portes tournantes : un ministre devient PDG (ex. Baroin chez Barclays, Woerth chez Amundi…), un haut fonctionnaire part chez TotalEnergies, puis revient conseiller à l’Élysée.
  • Médias : les marques qui financent l’info par la pub imposent leur ligne rouge.
  • Commissions & rapports : les “experts” auditionnés par le Parlement sont souvent des lobbyistes.
  • Financement politique : mécénat, dons indirects, sponsoring d’événements politiques.
IV. Conséquence : une démocratie confisquée

Derrière chaque réforme (loi Travail, réforme des retraites, loi alimentation, fiscalité énergétique, TVA sur les produits de première nécessité…), les empreintes digitales des lobbys sont visibles. Les intérêts privés pèsent infiniment plus lourd que la voix des citoyens.

Exemple concret :

  • La FCD a influencé la loi Egalim sur les prix agricoles.
  • L’AFEP a torpillé des projets de taxation sur les superprofits.
  • Leem a obtenu la prise en charge massive des vaccins Covid par l’État.
Conclusion : reprendre le pouvoir

Aujourd’hui, les citoyens s’en prennent aux symptômes — prix de l’essence, retraites, TVA, fiscalité — mais rarement aux racines du pouvoir réel.
Pourtant, si les Gilets jaunes et d’autres mouvements populaires avaient pris pour cible non pas les ronds-points, mais les sièges des grands lobbys — AFEP, France Industrie, Union des marques, FCD, Leem, etc. — combien de temps le système aurait-il tenu ?

Pas longtemps. Car derrière chaque réforme imposée, il y a ces groupes qui représentent :

  • 117 multinationales au sein de l’AFEP, pesant plus de 2 000 milliards € de chiffre d’affaires cumulé.
  • Les 53 industriels de France Industrie, responsables de près de 2,8 millions d’emplois directs en France et de plus de 50 % des exportations nationales.
  • Les géants de la distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan, Intermarché, Lidl…), soit plus de 200 milliards € de ventes annuelles.
  • L’industrie pharmaceutique (Leem, NèreS), qui capte près de 30 milliards € par an de dépenses de santé financées par la Sécurité sociale.
  • L’Union des marques, qui représente 95 % des investissements publicitaires en France, soit environ 15 milliards € injectés chaque année dans les médias.

En clair : paralyser un lobby pendant une semaine, c’est bloquer davantage le système que des mois de manifestations dispersées. Car c’est taper directement sur les flux financiers et médiatiques qui maintiennent la machine en vie.

Et si ces lieux avaient été ciblés dès 2018-2019, le gouvernement n’aurait pas tenu longtemps sans céder, car il aurait subi la pression de ses “vrais patrons” : les grandes entreprises, les banques et les multinationales qui tiennent les rênes de l’économie française.

5 Avis sur le sujet

  1. je découvre votre site et beaucoup d’infos. Pour alimenter ma réflexion

  2. De grands oubliés dans les lobbys ; FNSEA, Coordination rurale, Coopératives Agricoles Cooperl … pour soutenir une Agro-industrie au détriment de la nature et de notre santé

  3. qu’en pensez vous?
    Suppression des partis politiques qui annihilent toutes émergences des innovations et créations individuelles.
    Supprimer le conseil constitutionnel, les lois votées au parlement seront, il va de soit constitutionnelles ou elles ne seront pas votées.
    Simplification:
    Service publique : l’armée, la gendarmerie, la police, et les enseignants qui ont des élèves uniquement, suppression des avantages en nature pour la fonction publique .
    L’organisme de la sécurité sociale est un véritable gouffre financier et surtout un intermédiaire inutile. Prenons comme exemple les transferts réalisés par les banques et leur cout de fonctionnement, comparez avec ceux de l’assurance maladie…
    Arrêts maladie 3 jours de carence pour tous (je n’en suis pas mort). Et la je fais fort… suppression de la sécurité sociale, montant de la visite généraliste ou spécialiste 10€ pour tous. Remboursement directement par Bercy de tous les spécialistes de santé. Remboursement total des frais pour longues maladies… à développer.

  4. je soutiens à fond. journée morte pour l’économie le 10 septembre, pour un jour de calme et de rencontre.

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