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Charte mondiale de l’IA et de la robotique

Charte mondiale de l’IA et de la robotique

L’intelligence artificielle et la robotique progressent à une vitesse fulgurante. Elles transforment déjà nos vies : usines automatisées, logiciels de décision, voitures autonomes, robots de surveillance, IA créatives dans les écoles ou les entreprises…

Mais comme pour les réseaux sociaux hier, leur déploiement massif se fait sans règles solides. Résultat : dérives, scandales, atteintes à la vie privée, monopole de quelques géants, absence de protections sociales.

Si rien n’est fait, l’IA et la robotique risquent d’aggraver les inégalités, de priver des millions de personnes d’emplois et de renforcer la domination économique et politique de quelques puissances.

C’est pourquoi nous proposons une charte mondiale de l’IA et de la robotique : un cadre éthique, social et politique clair, appliqué à tous les niveaux, de la conception jusqu’à la distribution.

Pourquoi une charte mondiale de l’IA et de la robotique

Pourquoi une charte mondiale de l’IA et de la robotique

L’intelligence artificielle et la robotique progressent à une vitesse fulgurante. Elles transforment déjà nos vies : usines automatisées, logiciels de décision, voitures autonomes, robots de surveillance, IA créatives dans les écoles ou les entreprises…

Mais comme pour les réseaux sociaux hier, leur déploiement massif se fait sans règles solides. Résultat : dérives, scandales, atteintes à la vie privée, monopole de quelques géants, absence de protections sociales.

Si rien n’est fait, l’IA et la robotique risquent d’aggraver les inégalités, de priver des millions de personnes d’emplois et de renforcer la domination économique et politique de quelques puissances.

C’est pourquoi nous proposons une charte mondiale de l’IA et de la robotique : un cadre éthique, social et politique clair, appliqué à tous les niveaux, de la conception jusqu’à la distribution.

1. Une fabrication responsable

La première règle est simple : on ne fabrique pas de l’IA comme on fabrique des jouets ou des smartphones.
Chaque entreprise doit respecter des normes internationales de sécurité, de transparence et d’éthique, validées par une autorité indépendante.

  • Les systèmes doivent être audités avant leur mise sur le marché.
  • Les données utilisées doivent être protégées et hébergées dans des infrastructures sécurisées.
  • Les entreprises doivent démontrer l’absence de biais discriminatoires dans leurs algorithmes.

Exemple concret : un robot domestique connecté doit prouver qu’il ne transmet pas d’informations sensibles vers des serveurs étrangers non sécurisés.

2. Vente et exportation sous conditions

On ne vend pas un outil d’IA comme on vend une perceuse.
La commercialisation doit être encadrée par une licence internationale, selon des critères clairs :

  • Interdiction de vente à des régimes ou organisations utilisant ces technologies pour la surveillance de masse, la répression politique ou la guerre.
  • Obligation d’intégrer des clauses sociales et environnementales dans chaque contrat : formation, reconversion des travailleurs impactés, compensation carbone.
  • Priorité donnée aux usages qui servent le bien commun : santé, éducation, réduction de la pénibilité au travail.

Exemple : un logiciel de reconnaissance faciale ne peut pas être vendu à un régime autoritaire ou à une entreprise qui n’offre aucune garantie éthique.

3. Former plutôt que remplacer

La robotisation et l’IA ne doivent pas être synonymes de chômage massif.
Chaque industriel doit contribuer à un fonds mondial de formation et de reconversion.

  • Les entreprises doivent financer des programmes permettant aux salariés dont les métiers disparaissent de retrouver une activité valorisante.
  • Les États doivent s’engager à orienter ces fonds vers des formations concrètes : maintenance robotique, pilotage d’IA, métiers de la cybersécurité, innovation locale.
  • Les entreprises qui respectent leurs obligations sociales se verront attribuer un label “IA équitable”, donnant de la valeur à leurs produits sur le marché.

Exemple : un constructeur qui équipe une usine avec des bras robotisés doit financer la reconversion des anciens opérateurs en techniciens IA.

4. Encadrer le commerce et la distribution

Il serait irresponsable de laisser la vente d’IA et de robots se banaliser dans les grandes surfaces, comme un simple produit électroménager.
Nous proposons une graduation claire des niveaux de risque :

  • Niveau 1 – IA grand public : applications éducatives, productives, créatives → disponibles librement, mais avec transparence obligatoire sur les données et les usages.
  • Niveau 2 – IA sensibles : robotique industrielle, systèmes de surveillance, outils médicaux → vente réservée aux distributeurs certifiés, avec obligation de formation de l’acheteur.
  • Niveau 3 – IA stratégiques : armes autonomes, IA de décision militaire ou gouvernementale → soumises à une licence internationale stricte.

Exemple : un bricoleur ne pourra pas acheter un bras robotisé autonome dans un supermarché de bricolage. Il devra passer par un distributeur agréé, qui lui expliquera les usages autorisés, les règles éthiques et les obligations légales.

5. Gouvernance mondiale et justice sociale

Sans gouvernance mondiale, les géants du numérique imposeront leurs règles.
Nous proposons :

  • La création d’une Autorité mondiale de l’IA et de la robotique (AIRA), réunissant les pays volontaires pour poser des règles communes.
  • La mise en place d’un système de certification universelle : aucune IA sensible ne peut être mise sur le marché sans validation indépendante.
  • L’instauration d’une taxe internationale sur l’automatisation : chaque robot ou système vendu contribue à un fonds mondial de reconversion et de solidarité.

Cette taxe serait simple : 1 robot vendu = X heures de formation financées. Ainsi, le progrès technologique alimente directement le progrès social.

6. Un cap politique et social

La charte des Essentiels trace un cap clair :

  • Former plutôt que remplacer
  • Vendre sous conditions éthiques
  • Fabriquer avec des normes sociales et environnementales
  • Contrôler et sanctionner au niveau mondial

Limiter la distribution pour éviter la banalisation incontrôlée

Conclusion : ne pas répéter les erreurs du passé

Nous avons déjà vu ce que donnait une innovation technologique laissée sans contrôle : les réseaux sociaux.
Promus comme des outils de liberté, ils sont devenus des machines de surveillance, de manipulation et de dépendance.

Répéter la même erreur avec l’IA et la robotique serait catastrophique.
Ces technologies doivent rester sous contrôle collectif, éthique et spécialisé.

Avec cette charte, nous affirmons une conviction simple :
L’IA et la robotique doivent être des outils de progrès humain et collectif, et non de simples produits de consommation livrés aux logiques du marché et du profit immédiat.

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